LES MALADIES

Document extrait des présentations "SOINS NATURELS DE VOTRE VERGER" (2018) et "SOINS NATURELS DE VOTRE VERGER AU COURS DES SAISONS" (2019) faites par Fabien et Guy.

Diapo 1 - la cloque

La cloque

Comme beaucoup de maladies cryptogamiques c'est un champignon microscopique qui est responsable de cette maladie. Le champignon germe sur les feuilles qui se recroquevillent et on voit des boursouflures rouges. Ne pas confondre avec une attaque de pucerons où les feuilles sont déformées un peu comme la cloque mais sans cette couleur rouge. Il faut absolument agir en préventif parce qu'une fois les feuilles atteintes par la maladie il n'est pas possible de les soigner.

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Diapo 2, le sol

La cloque

Certaines variétés de pêchers sont plus sensibles que d'autres, mais la sensibilité peut également être liée à un déséquilibre au niveau du sol. Pour réduire les attaques, en particulier en cas d'année pluvieuse, utilisez du purin de consoude en arrosage, et taillez le pécher pour favoriser la lumière et le séchage. Avant l'apparition des feuilles traiter au cuivre puis avec une infusion huileuse d'ail ou une décoction de prêle. Si pendant la saison, vous observez des feuilles atteintes par la cloque, éliminez les et sortez les du verger.
Le même traitement peut être appliqué sur la bactériose de l' abricotier, cette maladie où l'on voit les feuilles sécher, puis la branche meurt en une ou deux semaines.

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Diapo 3, le sol

La tavelure - le cycle

Une autre maladie où il faut intervenir préventivement est la tavelure.
Pratiques sanitaires sur le diagramme : La maladie se transmet d'année en année par les feuilles - il faut absolument nettoyer le verger en automne.
Protection phytosanitaire sur le diagramme : Dès le stade BBCH03, si les conditions sont remplies, le risque existe - il faut intervenir.
Phase parasite sur le diagramme : Finalement, s'il y a infection il y aura contamination tout au long de la saison.
Certaines variétés de pommiers sont moins sensibles - cherchez la classification vf sur les variétés de pommiers que vous souhaitez planter dans votre verger.

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Diapo 3, le sol

La tavelure - contamination

Pour qu'il y ait risque d'infection il faut plusieurs choses : une température supérieure à 5 degrés juste avant débourrage, et un cumul d'heures avec feuilles mouillées (pluie). Si les conditions sont réunies l'infection aura lieu. Sur le site internet de Fruits et Fleurs vous serez informés des périodes à risque.
Si les ascospores ont pénétré le cuticule (la surface) de la feuille, il n'est plus possible de bloquer la maladie.
Il y a deux créneaux possibles de traitement : Avant le début de la pluie en préventif, et entre le début de la pluie et la germination des ascospores qui a lieu entre 125 et 320 degrés-heures (produit de la température moyenne x le temps en heure : 12.5 heures avec température moyenne 10°C => 125DH).
S'il y a infection il y aura contamination tout au long de la saison : il faut absolument soigner la détection au début de l'apparition du risque.
Les taches caractéristiques de la tavelure apparaissent 2 à 3 semaines après contamination mais à ce moment là c'est bien trop tard pour traiter.

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Diapo 4, le sol

Limiter la tavelure

Pour limiter la tavelure, la première chose à faire, comme déjà dit, est d'utiliser des variétés peu sensibles (voir les tables de variété/sensibilité ou contacter Fruits et Fleurs).
Sortir les feuilles du verger en automne dès qu'elles sont tombées.
Le traitement préventif avant la pluie sera à base de soufre plus cuivre - attention certaines variétés sont sensibles au soufre, et ne jamais appliquer de cuivre sur les fleurs.
Le traitement stop consiste à pulvériser une solution de bicarbonate de potassium (pas de bicarbonate de sodium qui est phytotoxique) au plus tard quelques heures après le début de la pluie - selon la température, il faudra donc intervenir sous la pluie.
Un moyen de savoir si le verger a été contaminé est de compter le nombre de feuilles tavelées à 400 degrés-jours après 1er avril : S'il y a plus de 3 pour cents de feuilles malades, donc avec des taches de tavelure, il faudra effectuer une protection à chaque pluie pendant toute la saison - Voir plus loin le chapitre protection contre les maladies cryptogamiques.

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Diapo 5, le sol

Le cuivre

Le cuivre provoque des débats passionnés entre ses utilisateurs et ses détracteurs.
On sait que le cuivre est néfaste pour les organismes du sol, on l'utilisera donc au minimum : en Suisse la loi impose de ne pas utiliser plus de 4 kg de cuivre métal par hectare. Ramené à un arbre d' à peu près 2 mètres de diamètre cela fait 1,2 grammes.
Pour les doses recommandées de traitement cela correspond à 2 traitements à la bouillie bordelaise, 4 traitements à l'oxyde ou à l'hydroxyde de cuivre et 15 traitements au cuivrol. On utilisera donc des produits qui diffusent moins de cuivre métal.
Les produits oxyde de cuivre et hydroxyde de cuivre sont disponibles chez Solabiol, Or Brun, Neudorff et la plupart des autres fabricants de produits phytosanitaires. Les doses de produits indiquées sur les emballages sont des doses maximales - rien ne vous empêche d'utiliser la moitié de ces valeurs, qui de par mon expérience, sont tout aussi efficaces.
Une autre façon de limiter les apports en cuivre est d'utiliser d'autres produits que l'on va détailler maintenant.

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Diapo 6, le sol

Les extraits de plantes - fabrication

Pour préparer des extraits de plantes utiliser de l'eau de pluie. Une fois que les préparations sont terminées, les conserver à l'abri de la lumière et de l'air et si possible , les utiliser rapidement.
Ne pas utiliser de récipient métallique pour les stocker - certains extraits sont corrosifs pour le métal.
A Fruits et Fleurs nous utilisons systématiquement de l'argile pour une meilleure adhérence sur la plante - je détaillerai cela un peu plus loin.
Exemples de macération à froid : feuilles de rhubarbe à laisser macérer quelques heures dans l'eau, utilisable comme répulsif insectes,
macération huileuse réalisée avec de l'ail et de l'huile végétale qui va être répulsif et également fongicide. J'utilise personnellement avec succès cette macération contre la cloque du pêcher après un premier traitement au cuivre.

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Diapo 7

Les extraits de plantes - utilisation

Réaliser une infusion consiste à plonger des feuilles de plantes aromatiques dans de l'eau à 80° pour en extraire les odeurs. Ces infusions sont utilisées principalement comme répulsif pour les insectes.
Pour les extraits fermentés on va utiliser des plantes qui seront hachées grossièrement et qu'on va laisser fermenter dans de l'eau quelques jours - la durée de fermentation dépend beaucoup de la température deux trois jours à 25 degrés, une dizaine de jours à 15 degrés. Une pulvérisation de consoude ou d'ortie sera phyto-stimulante, la consoude utilisée en arrosage va être un bon activateur des enzymes du sol.
Une décoction va extraire les minéraux, par exemple pour la prêle on va disposer d'une solution riche en silice qui en pulvérisation a de bonnes propriétés fongicide

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Diapo 8

Les extraits de plantes - huile essentielle

Les huiles essentielles peuvent-être achetées dans la plupart des pharmacies. Elles sont utilisées en traitement alternatif chez l'homme, et peuvent être utilisées pour les plantes.
C'est un produit extrêmement concentré qu' il faut utiliser avec précaution : le dosage, 1 à 2 pour 1000 nécessite d'utiliser une pipette ou une seringue pour faire un dosage précis.
Ces produits peuvent servir de répulsif pour insectes, par exemple le clou de girofle, comme fongicide par exemple l'ail, et également comme insecticide xylophage qu'il faut injecter dans les arbres - voir le livre de Monsieur Petiot pour les détails.
Comme on fait des extractions à froid avec de l'eau ou de l'ail, des tests sont en cours pour faire l'extraction des éléments actifs des plantes avec de l'alcool.

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Diapo 9

Les produits minéraux et autres

Comme alternative aux extraits de plantes, il existe aussi un certain nombre de produits qui peuvent servir à protéger les arbres :
Les minéraux tels que le soufre, qui malheureusement n'a pas d'effet quand la température est trop basse, et qui est phytotoxyque au dessus de 25 degrés, le bicarbonate de potassium dont on a déjà parlé,
des produits tels que le lait et la lécithine de tournesol (fabrication locale),
des micro-organismes comme bacillus-subtilis,
les extraits d'algues, par exemple la laminarine,
l'urée
et l'argile dont on va détailler l'utilisation à la prochaine diapositive.
Cette liste s'allonge au fur et à mesure des résultats d'essais concluants réalisés par des laboratoires officiels.

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Diapo 10

L'argile

Ceux qui me connaissent savent que c'est mon produit favori : pas cher, disponible, facile d'usage, non toxique, ...
À Fruits et Fleurs, on l'utilise à chaque pulvérisation de produits : on a deux effets simultanés : fixateur et protecteur.
L'argile diluée peut être appliquée sans problème dans un pulvérisateur de jardin, un atomiseur ou avec un nettoyeur haute pression pour atteindre le haut d'un noyer et le protéger contre la mouche du brou de la noix.
Le film créé par l'argile sur les végétaux protège contre les agresseurs : le soleil, les insectes piqueurs suceurs.
Le film est difficilement lessivé par la pluie - il permet donc de prolonger la durée d'efficacité des traitements.
L'argile facilite également le mélange des préparations huileuses avec l'eau de pulvérisation : préparer la dose d'argile, mettre l'huile sur l'argile, laisser l'argile absorber l'huile 10-20mn, puis diluer dans l'eau et pulvériser.